# A l’école : Réponse aux Terminale S

Bonjour,

Je suis heureux de voir que les prises de positions végans de vos collègues américains vous fassent réagir et réfléchir. La réaction est spontanée parce qu’une norme majoritaire (manger de la viande et instrumentaliser les animaux au profit des humains) considérée comme bonne (la plupart du temps implicitement) est questionnée. Le véganisme est donc transgressif, ce qui produit une forme typique d’ethnocentrisme (rejet, dégoût, disqualification,…). Voir votre cours sur la culture !

Les stratégies de défense des normes acquises

Aucun des 2 arguments de la santé et de la nature ne sont décisifs pour rejeter le véganisme.

Mais avant de répondre sur le fond, j’aimerais pointer que ces 2 domaines de justification (« c’est bon pour la santé », et « c’est inscrit dans un ordre universel ») sont les 2 grandes stratégies récurrentes dans l’histoire de l’humanité, dès qu’il s’agit de préserver une norme dominante.

Par exemple, les arguments hygiénistes étaient courant pour justifier la ségrégation raciale qui a eu cours dans certains états du Sud des USA jusque dans les années 1960 : « Le noir est sale », « on va attraper des maladies si on partage les lieux pour se nourrir, s’abreuver,… ». De même en ce qui concerne la condamnation morale de la sexualité et/ou de l’onanisme : « c’est sale », « ça rend sourd »,…

De même, la naturalisation des normes conventionnelle est l’une des armes idéologiques récurrentes pour prétendre donner de la force à une norme acquise, construite, habituelle en prétendant qu’elle ne vient pas d’une construction historique mais d’un ordre universel, nécessaire, indépendant des choix humains.

Ici encore les exemples sont nombreux, toutes les dominations, surtout lorsqu’elles sont violentes, ont eu recours à cette stratégie : l’esclavagisme, le colonialisme, la domination masculine, le racisme, l’homophobie,…

Remarquez que cette stratégie contient une contradiction interne dans l’appel à la Nature : la position dominante rejette l’égalité revendiquée sous ces différentes formes comme « contre-nature » : Quoi ! que les esclaves soient autres choses que des outils animés ? Quoi ! Que les indigènes aient les mêmes droits que les colons ? Quoi ! Que les femmes soient égales aux hommes ? Quoi ! Que les noirs soient autre chose que des inférieurs aux blancs ? – et dans le même temps les individus appartenant à ces populations dominées sont toujours rejetées du côté de l’animalité (la barbarie, la nature féminine, la proximité avec les singes, la bestialité …). On veut bien recourir à la nature pour justifier sa position dominante, mais il ne faudrait pas que l’homme tenant cette position soit assimilé aux autres animaux !

L’argument de la santé

L’argument de la santé me semble un argument très compliqué à soutenir et sûrement pas décisif à lui seul pour rejeter un comportement.

1 °/ Je ne veux pas entrer sur le terrain de la stricte discussion diététique. Il y a des débats entre diététiciens qui me semblent intéressants à suivre parce qu’ils sont controversés, historiquement et culturellement très situés, et parce qu’ils sont aussi l’exemple typique de ce qui se présente comme discours autorisé par la science pour justifier des normes qui trouvent leur fondement ailleurs (dans la culture et la société) ! Il faut ici se garder de dogmatisme mais constater que des positions sérieuses qui défendent les qualités d’un régime végan existent.

2°/ Ce me semble être un mauvais argument parce qu’il peut aussi s’inverser très facilement, pour critiquer les régimes carnés ! C’est d’ailleurs une stratégie courante pour défendre le véganisme : « regardez tous ces carnivores obèses, au foie fatigué et aux reins chargés, à la peau vitreuse et aux maladies cardiovasculaires chroniques ! »

3°/ Sur le fond, l’argument me semble peu décisif parce qu’il est difficile de réduire la santé à quelques apports ou déficits en nutriments. La santé est une notion globale. Voici comment l’OMS définit cette notion : « La santé est un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité ».

Je veux bien qu’on se préoccupe de cet état de bien être complet, mais alors il faut aussi considérer l’ensemble des conditions de nos existences. Et cela risque d’être un vecteur de changements radicaux !!!

4°/ La contradiction performative : si la santé était vraiment un motif suffisant pour rejeter une pratique : vous ne fumeriez pas, vous ne consommeriez jamais d’alcool en excès, vous ne mangeriez jamais de nourriture de mauvaise qualité (fast food, sodas,…), vous proscririez l’exposition aux différentes pollutions chimiques, vous ne respireriez jamais l’air contaminé par des particules fines, vous refuseriez toutes drogues, vous résisteriez à des conditions de travail qui produisent du stress, des dépressions et des burn-out…

5°/ Votre argument du recul qui nous interdirait de savoir si le régime végan est bon pour la santé pourrait lui aussi être renversé : quel recul avons-nous sur le type de nourriture que nous mangeons depuis moins de 50 ans (pesticides, fertilisants, conservateurs, viandes produites industriellement et consommées de façon massive, sucres,…) ? Aux USA et en Europe, on voit déjà les problèmes de santé publique que cela pose : obésité, diabète, maladies cardiovasculaires, perturbations endocriniennes…

Étrangement, c’est surtout quand on ne veut rien changer que l’on brandit l’argument de la santé !

L’argument de la nature

Quant à l’argument de la nature, il me semble tout aussi mauvais, parce qu’il peut être inversé de la même façon (contre les régimes carnivores), et parce que dans le fond, il est indécidable parce que la nature qui est censée être une référence absolue ne peut être trouvée nulle part !

1°/ L’argument du caractère naturel des régimes sans viande trouve chez les activistes plusieurs ressources : l’argument anatomique (nos mâchoires et nos dents sont celles de frugivores comme les singes, plutôt que celles de carnivores), l’argument paléontologique (nos ancêtres avaient des régimes très peu voire non carnés, d’où l’idée que l’espèce humaine a été conçue pour être herbivore), l’argument des affects spontanés (on ne supporte la viande que docilement étalée chez le boucher ou délicieusement préparée dans nos assiettes. Mais quand il s’agit de regarder les conditions de vie de l’élevage industriel et les conditions réelles d’abattage, il résulte une forme de dégoût commun), l’argument de la santé (la viande rend malade)…

Cf. le blog de Gary Yourofsky, l’un des activistes de défense des droits animaux les plus médiatiques aux États-Unis, et son « humans are herbivore » !

2°/ l’argument précédent me semble aussi mauvais que vos arguments parce que dans le fond, on n’accède jamais à une nature mais toujours à une culture (des potentialités naturelles reprises et transformées par un groupe social). La nature n’est pas un stock de règles. Elle est un ensemble de potentialités à partir desquelles différents groupes, en fonction de différents contextes, produisent et légitiment des normes.

L’argument du goût

L’argument du goût me semble plus intéressant à discuter parce qu’on se situe au cœur de ce qui nous attache à l’alimentation à base de viande : une habitude qui produit une forme de plaisir. Je reprendrais ici un argument de Florence Burgat : les anthropologues rapportent qu’à côté du cannibalisme de survie (souvent nécrophage), et de rites funéraires (où on mange la force des morts), il existe un « cannibalisme gastronomique » ou « de gourmandise », qui laisse penser que la viande humaine est aussi très bonne !

On peut utiliser le même argument avec les animaux de compagnie. Les chats en particulier semblent si proches des lapins une fois mort, que l’on a pris l’habitude de laisser la tête des lapins pour ne pas permettre tromperie sur la marchandise.

Dans les deux cas, la viande a vraisemblablement bon goût et pourtant, je ne crois pas que vous la mangeriez sans trouble. C’est donc que le goût n’est pas décisif, et que sous le « bon gout » se cache une exclusion de l’animal mangé de la communauté humaine.

Le statut des animaux

Enfin, vous arrivez au cœur du problème quand vous interrogez le statut des animaux. C’est le grand intérêt du véganisme de partir des questions alimentaires pour interroger notre anthropocentrisme métaphysique (nous serions des êtres uniques et au centre de la création) et morale (nous n’aurions d’obligations morales qu’envers les autres humains).

1°/ Des études convergentes issues des éthologues (qui étudient les comportements animaux) et des philosophes tendent à montrer que les présupposés selon lesquels les animaux ne pensent pas, n’ont pas de mémoire, n’ont pas de monde, ou même n’ont pas conscience de leurs états affectifs et de leur devenir sont infondés.

La philosophe Florence Burgat analyse depuis 20 ans nos rapports aux autres animaux et défend une phénoménologie du monde animal, en particulier l’idée que les animaux doivent être considérés dans la globalité de leur existence et développent une certaine conscience de celle-ci.

2°/ Vos questions concernant les conditions de vie et de mort sont pertinentes, parce qu’elles sont la preuve que l’on ne considère plus les animaux seulement comme des objets dont on peut disposer sans aucun égard. Mais toutes les euphémisations de la brutalité et de la souffrance sous-tendues par la production industrielle de viande ne peuvent pas nous dispenser d’interroger frontalement le statut moral des différents membres au sein d’une communauté animale partagée (humains et non-humains).

3°/ La fonction révélatrice de l’utilisation massive des produits animaux dans de nombreux objets de consommation par la réaction végan me semble aussi très intéressante. Et de façon corollaire, il y a toute une économie végan qui se développe, pour trouver des substituts à l’utilisation des produits animaux.

Jusqu’à présent mon choix est celui d’un végétarisme qui choisit de ne consommer les produits animaux que s’il connait leurs conditions de vie et de traitements. Mais la cohérence est difficile à conquérir.

Damien

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10 réflexions sur “# A l’école : Réponse aux Terminale S

  1. Bonjour. Je constate que tous les arguments auxquels j’ai pensé pour défendre mon mode d’alimentation omnivore sont contrés dans votre article ou des blogs vegans. Après réflexion, le véganisme me semble donc être plus éthique et viable que le mode d’alimentation dominant actuellement.
    Cependant, le discours agressif de certains activistes (dédicace spéciale à Gary Yousofsky qui compare les mangeurs de viande à des violeurs ou des nazis) tend plus à me mettre sur le défensive qu’à me sensibiliser à la cause animale.
    Merci en tout cas pour cet échange avec notre classe.
    Bonne continuation.

  2. Bonjour!
    Votre article est très intéressant puisqu’il permet de voir les failles dans l’argumentation en faveur de l’être humain carnivore. Il permet aussi une réflexion plus approfondie sur les raisons de l’existence de ce mode d’alimentation.
    Mais je me pose quelques questions sur le veganisme en lui-même:

    – Est-ce que cette éthique de vie admet des limites ? Y aura-t-il assez de terres arables pour nourrir un grand nombre de personnes suivant ce mode de vie ? Peut-on remplacer les animaux utilisés comme substituts à l’homme dans les tests pharmacologiques ou dans la recherche ? etc.
    Je me pose ces questions car je pense que le veganisme n’est pas synonyme d’un rejet des avancées technologiques, scientifiques ou du bien-être humain mais seulement celui du comportement humain face aux animaux.

    – Le veganisme ne serait-il pas seulement un mouvement à visée politique puisqu’il est utilisé comme argument contre un système fondée sur la maltraitance des animaux ? Ou des personnes vivent-elles de cette façon car elles pensent juste à ce que le veganisme peut leur apporter sans se préoccuper de sa face politique?

    Merci de votre réponse constructive à notre débat. Et bonne continuation!

    1. Bonjour Amanda.
      De nombreuses terres en monoculture intensives (fourrage, maïs, soja) sont dévoués à l’alimentation du bétail destiné à l’abattoir. De plus il existent des techniques de cultures bio-intensives qui, selon la FAO, permettraient d’assurer la sécurité alimentaire de toute la planète.
      cf. http://www.fao.org/organicag/oa-faq/oa-faq7/fr/

      Ma petite expérience de rencontres avec quelques activistes m’a montré cette articulation opéré par le véganisme entre bénéfice personnel et conscience des impacts politiques notamment de sa consommation. Ensuite la conscience des nécessités de transformations globales du système technique-scientifique et néolibéral qui dépassent nos petits choix n’est pas toujours très claire.

  3. Bonjour, depuis que nous avons fait le débat sur le véganisme et le droit des animaux, une question me taraude, comment est le rapport entre les végans et les médicaments ?
    Car comme on le sait, beaucoup de médicaments avant d’être commercialisés sont testés pendant de longues périodes voir des années sur des animaux pour observer les effets et les conséquences sur l’organisme des produits injectés. Pour par la suite commercialiser le médicament et pouvoir guérir les hommes.
    Justement quel est le rapport entre végans et médicaments, est-ce que si un végans très impliqués dans sa cause est malade, va-t-il utiliser des médicaments qui ont été testés sur des animaux pour se guérir et ainsi faire une entorse sur son mode de vie ou bien va-t-il resté malade pour respecter son engagement ?
    Et une autre question m’interpelle, est-ce que les végans se rendent compte que sans les expériences sur les animaux, les scientifiques n’aurait pas pu découvrir tout ce que nous savons aujourd’hui, que ce soit en terme de maladies, de médicaments…
    Je prends aussi conscience que certaines expérimentations ont fait plus de mal que de bien, et ont conduite à une souffrance animale inutile, mais est-ce que la santé de l’homme pour les hommes justement n’est pas plus importante que la souffrance animale comme l’homme se considère supérieur aux autres espèces.
    J’espère que vous pourrez répondre à mes questions.

    1. La question des médicaments ainsi formulée pose la question de la cohérence des revendications végannes, cohérence d’autant plus difficile qu’elle semble supposer une mise en marge du système ou un rejet de certains aspects vertueux du système.
      Je ne peux pas répondre pour tous les végans et encore moins sur des choix personnels hypothétiques. Telle que présentée, la situation semble disqualifier d’emblée le véganisme comme attitude impossible à tenir de façon cohérente.

      Mais au-delà des choix individuels, il me semble que les vegans, et c’est leur mérite, reposeraient le problème :

      1- Pluralisation des modes d’évaluation et de découvertes des médicaments : Il n’est pas dit que l’expérimentation sur les animaux soit le seul moyen de tester des médicaments. Il n’est pas dit que l’expérimentation sur les animaux soient la panacée en matière d’évaluation de traitements médicaux. Il n’est pas dit que tous les médicaments aient été trouvés par expérimentation sur les animaux. Les tests animaux sont donc un modèle historiquement et culturellement daté. Pourquoi en faire le seul modèle ?

      2- Remise en question du spécisme (le renversement des normes morales selon que l’on appartient à l’espère humaine ou que l’on en est exclu) sous-jacent : « Le raisonnement n’est pas seulement utilitariste qui se présenterait sous la forme suivante : Nous voulons des médicaments efficaces. Nous avons besoin de tester les médicaments pour qu’ils soient efficaces. Il est donc bon que les médicaments soient testés ».
      Avec ce seul argument on pourrait tout aussi bien tester les médicaments sur des populations humaines.
      Le raisonnement est donc utilitariste ET spéciste : « Il est bon de tester l’efficacité des médicaments. Il faut donc les tester sur des populations d’être proches de nous mais hors des problèmes moraux que poseraient l’instrumentalisation des humains ».
      Les test de médicaments sur des populations dominées (économiquement ou politiquement : des pauvres, des prisonniers, des malades, des handicapés) soulèverait sans doute une juste indignation. Pourquoi n’en est-il pas de même pour les animaux ?

      3- Remise en question de l’imposition d’un modèle particulier de médecine comme seul valable : Est-on vraiment sûr que la médecine allopathique qui médicamente des symptômes ne souffre pas du même esprit analytique (i.e. qui décompose en éléments) qui fait tester sur des animaux les effets de certaines molécules ?

      4- Remise en question de la prise de médicaments ou recherche de traitements alternatifs : n’est-il pas possible de prévenir, d’agir de façon pro-active pour réduire les prises médicamenteuses ? Plutôt que de ne se soucier du fonctionnement de soi que quand une pathologie se déclare et croire qu’une molécule magique va solutionner les problèmes de santé, n’est-il pas plus judicieux de considérer la santé comme un soin global auquel chacun doit s’astreindre au quotidien (dans tous les domaines physique, émotionnel, psyhologique, …) ?

  4. Bonjour !

    Tout d’abord merci de répondre à nos arguments sur le véganisme. En effet ces arguments permettent de montrer la faiblesse des arguments en faveur des carnivores. Mais ces arguments là ne sont-ils pas simplement tiré de la mauvaise foi des mangeur de viandes qui, dans une crainte de changement, se trouvent des prétextes pour poursuivre leur mode de vie. De plus les grand producteurs de viande qui vivent de ce business luteront contre la montée du véganisme avec autant de mauvaise foi.
    En tout cas malgré ces arguments fondées le véganisme ne sera pas universelle dans les prochaines années…
    Une question me vient alors. Les végans cherchent t-ils simplement à se donner bonne conscience en adoptant ce mode de vie ou espèrent-ils réellement changer la diététique d’une partie de la population ?
    En tout cas bonne continuation dans votre périple aux États-Unis, à bientôt !

  5. Bonjour Damien,

    Merci de vos reponses, elles ont permis de nourrire un peu plus le debat et d’orienter notre reflexion sur de nouveaux axes.
    En effet au cours de votre developpement j’ai pu remettre en cause mon regime alimentaire et la place que nous devions accorder aux animaux.
    Mais cependant de nombreuses interrogations ce posent a moi.
    Tout d’abord je trouve qu’un tel mode de vie et d’alimentation parait utopique face aux contraintes que notre planete connais.
    En effet face a l’explosion demographique que nous cconnaissons comment ce regime alimentaire peut il etre viable?
    Car si l’homme arrete de consommer de la viande alors les cultures devrait etre augmentées considerablements tant dis que les terres fertiles semble deja manqués pour un systeme tel que le notre.
    Mais la modification de notre regime alimentaire pourrait egalement mettre l’ensemble des personnes vivants des elevages animals dans le monde au chomage. Et pourrais alors entrainer une crise de l’emploi.
    Voila j’attends vos reponses et je vous souhaite une bonne continuation dans votre voyage.

  6. Bonjour Damien,

    Votre article est pertinent avec de nombreux arguments en faveur du véganisme.
    Ce type de régime alimentaire est atypique. Il peut être adopté par tout le monde (sportif…) et comporte des avantages comme le montre les trois portraits du véganisme américain Rane, Jasmine et Nicole.
    Ceux-ci peuvent être au niveau diétetique, naturaliste, culturaliste.

    Toute fois, quelques questions nous viennent en tête :

    Lorsque l’on parle de véganisme, nous pensons obligatoirement à l’impact de cette alimentation sur notre santé. Une étude scientifique rapporte que les végétariens sont plus souvent malades, anxieux et ont une qualité de vie moindre par rapport aux autres (cancers , problèmes cardiaques). Qu’en pensez vous ?

    De plus, nous ne pouvons pas tous adopter ce régime alimentaire car il encouragerait le développement de l’agriculture intensive pour répondre à la demande. Nous savons que pour produire en grande quantité, les agriculteurs utilisent beaucoup de produits chimiques (dont des pesticides hautement cancérigènes), elle pourrait donc polluer autant que l’agriculture animale qui constitue un désastre écologique.

    Le véganisme divise les opinions, il reste malgré tout trop radical. Le bon compromis serait de diminiuer sa consommation en produit d’origine animale plutôt que de se restreindre à ce régime draconien.

    Bonne continuation

    1. Quelle étude ? Quels scientifiques ? Quid des études contradictoires ? Comment mesurez-vous l’effet du veganisme sur des paramètres si globaux que la maladie, l’anxiété, la qualité de vie ?

      Pour avoir une vision moins chimérique des problèmes de sécurité alimentaire, voici un rapport publié par les Nations Unies en 2013 :

      http://unctad.org/en/pages/PublicationWebflyer.aspx?publicationid=666 (c’est en anglais mais vous pouvez recourir à des traducteurs en ligne).

      Extraits :

      « food prices in the period 2011 to mid-2013 were almost 80% higher than for the period 2003-2008. Global fertilizer use increased by 8 times in the past 40 years, although global cereal production has scarcely doubled at the same time. The growth rates of agricultural productivity have recently declined from 2% to below 1% per annum. The two global environmental limits that have already been crossed (nitrogen contamination of soils and waters and biodiversity loss) were caused by agriculture. GHG emissions from agriculture are not only the single biggest source of global warming in the South, besides the transport sector, they are also the most dynamic. The scale of foreign land acquisitions (often also termed land grabbing) dwarfs the level of Official Development Assistance, the former being 5-10 times higher in value than the latter in recent years.

      Most important of all, despite the fact that the world currently already produces sufficient calories per head to feed a global population of 12-14 billion, hunger has remained a key challenge. Almost one billion people chronically suffer from starvation and another billion are mal-nourished. Some 70% of these people are themselves small farmers or agricultural laborers. Therefore, hunger and mal-nutrition are not phenomena of insufficient physical supply, but results of prevailing poverty, and above all problems of access to food. Enabling these people to become food self-sufficient or earn an appropriate income through agriculture to buy food needs to take center stage in future agricultural transformation. Furthermore, the current demand trends for excessive biofuel and concentrate animal feed use of cereals and oil seeds, much too high meat-based diets and post-harvest food waste are regarded as given, rather than challenging their rational. Questionably, priority in international policy discussions remains heavily focused on increasing industrial agricultural production, mostly under the slogan « growing more food at less cost to the environment ». « 

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