Bonne nuit à Santa-Barbara. Les 6h de sommeil semblent réparatrices même si je pense qu’à la longue ce rythme accumule un peu de fatigue. L’océan est à 2 pas, les vallons secs à deux pas aussi mais le parcours oblige à prendre l’autoroute sur les premiers 40 km, suivent 30 km magnifiques dans une vallée doucement montagneuse et moins fréquentée, avec un bas-côté de luxe. Le repas à Pomonoc est venté mais copieux. 50 miles le matin, 30 l’après-midi : c’est un rythme à la fois soutenu et soutenable, conséquent mais pas trop rapide. Il faut dire que le vent est toujours aussi fort voire de plus en plus fort. Les 30 derniers kilomètres parcourent la plaine de production intensive de fruits et légumes (fraises, framboises, choux et haricots se succèdent sur une terre noire qui brille à l’horizon avec d’étranges reflets violets). Ici sont produits une grande partie des aliments pour tout le pays. Bien sûr les travailleurs sont des illégaux, mexicains ou autres qui vendent leur force de travail pour survivre socialement, payés à la tâche et sans couverture sociale. Ou comment les inégalités sont conditions du fonctionnement économique apparemment prospère… Guadalupe sera l’étape pour la nuit. Je dors dans un parc, c’est interdit mais je suis assez peu visible pour que ce soit tranquille. Au loin de la musique mexicaine résonne. Nous sommes samedi soir de pleine lune : la fête quoi !
Damien








On a fait une petite bouffe de philosophe, comme chaque année, hier soir et on se racontait tes exploits en pensant bien à toi et en te remerciant pour tes papiers fabuleux.