L’envers du décor
Je suis arrivé de Redlands hier. 100 km urbains, sous le climat doux et nuageux de la Californie. Il y a dans l’air le goût de l’océan qui rode. Il y a des pistes cyclables partout. Des voyageurs cyclistes m’avaient dit pis que pendre de l’arrivée à L. A. Je la trouve pour ma part assez sûre. En revanche, on parcourt l’envers du décor, les marges et les bas-fonds. Cela commence par les pistes cyclables qui, le long des canaux, sont habités par les SDF, les drogués et les marginaux de toutes espèces. Pas un pont, pas une île qui n’ait sa petite tente et son accumulation de matériel sur un chariot. Mes camarades de vélo à remorque transportent ici les souvenirs d’une maison absente, et non des équipements légers pour aller loin. Ce sont ensuite les zones périphériques industrielles et portuaires. Les marchandises passent, les gens n’habitent jamais ici, les ordures en revanche prolifèrent et les routes font plutôt penser à un pays en voie de développement qu’à la ville des stars hollywoodiennes. Il y a ensuite les quartiers populaires où la musique latino résonne dans les échoppes et dans les bars. Tant de concentration d’humains, tant de contrastes, tant d’inégalités juxtaposées. L’idéologie qui fait que tout cela est accepté est donc bien puissante.
Green Village
Mes hôtes québécois, amis de Marianne et de Bruno, membres de la communauté internationale des voyageurs à vélo, habitent « green village » : un quartier datant de 1943, de 500 habitants, structuré autour d’un parc luxuriant, classé patrimoine historique de L.A. C’est un refuge très tranquille qui va faire du bien avant de remonter la côte. Mai-Yan développe à côté de son activité de designer un blog de gastronomie pour les aventures. Merci à la dream team québécoise pour son accueil et ses magnifiques repas végans : Mai-Yan, Daniel et Joël !
Damien
Untaking Space 